jeudi 2 juin 2016

Pour Pascale Championnet



Un hareng que le Poète choisira gros - gros – gros
et même bouffi – bouffi – bouffi
une sorte de hareng – outang baraqué fitness
mais qu’il sortirait de sa saumure – mure – mure
avec délicatesse
pour le dévorer à pleins crocs – crocs – crocs
et satisfaire ainsi son appétit gros – gros – gros !
Un hareng bien choisi
qu’il accompagnerait d’un beau saumur – mur- mur-
champigny (cette fois-ci)
Un hareng excellent,
bouvard et bien rogué, et surtout bien éduqué,
un hareng qui ne viendrait pas pleurenichailler
en réclamant son beurre et le hareng de son beurre,
alors qu’on vient à peine de l’avaler !
Un brin de classe SVP Monsieur le Hareng prédigéré,
lui ferait remarquer le Poète, car on peut être
un hareng saur – saur – saur, sans perdre la tête
et devenir un hareng sourd – sourd – sourd
à toute forme de poésie !
Imaginez, en effet, que vous ayez terminé votre vie
dans les maudits filets d’un chalutier zhollandais
et que les pêcheurs de ce maudit pays
(des zhollandais eux aussi) après vous avoir zaccomodé
avec des zharicots lingots – lingots – lingots
(ou Zoizonnais) vous aient bâfré
cachés derrière les zhaies de leurs zozotis !

Et zozoti zozota ! Ah ! vous auriez bien plus mal fini
que dans l’estomac du Poète qui vous dégusta – ta – ta -  ta ! 

Jean – Pierre Verheggen     Poème avec hareng


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