La faute à Voltaire
Gavroche:
Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire
Le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau
Je ne suis pas notaire, c'est la faute à Voltaire
Je suis petit oiseau, c'est la faute à Rousseau
Je suis tombé sur terre
Meme Dieu ne sais pas comment
Je n'ai ni père, ni mère
Qui m'reconnaissent leur enfant
Je m'suis fait une famille
Avec ce qui n'en ont pas
Joyeux drilles en guenilles
Avec un coeur gros comme ça
Je suis un va-nu-pieds
Mais, nu, le pied va quand même
Je prends ce qui me plaît
Pour payer, pas de problème
Je fais des pieds de nez
Aux marchands et à leurs dames
Tous:
Et pour te rattraper
Il leur faut plus qu'un gendarme
Gavroche:
On me connaît partout
De Clignancourt à Belleville
Je suis aimé par tous
Sauf par les sergents de ville
Je vis de ce qui vient
Et de ce qui ne vient pas
Sans savoir à l'avance
Menu du prochain repas
Misére est mon trousseau
Tous:
C'est la faute à Rousseau
On est laid à Nanterre
Gavroche:
C'est la faute à Voltaire
Tous:
Et bête à Palaiseau
Gavroche:
C'est la faute à Rousseau
Tous:
Si tu n'es pas notaire
Gavroche:
C'est la faute à Voltaire
Tous:
Tu es petit oiseau
Gavroche:
C'est la faute à Rousseau
Victor Hugo Les Misérables
J'aime beaucoup ce texte de Victor Hugo, des souvenirs d'école, l'enfance qui nous revient ... merci Jean-Pierre pour toute la poésie que tu nous distilles, beaucoup de découvertes, en ce qui me concerne. Merci
RépondreSupprimerBonjour Ginette,
SupprimerMerci à toi du passage, ce blog ne trouve du sens qu'avec vos visites, vos émotions, et vos commentaires ....
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